Cancer du rein

Carcinome rénal représente environ 3 % de tous les cancers, l’incidence la plus élevée étant observée dans les pays occidentaux.

En 2020, on estime qu’il y a eu 431 288 nouveaux cas de CCR dans le monde, dont 138 611 en Europe. On suppose que l'incidence plus élevée en Europe et en Amérique du Nord est due à une prévalence plus élevée de petites masses rénales (MSR) dans les contextes où l'imagerie abdominale est plus omniprésente. En 2020, la Lituanie a signalé le taux global de CCR le plus élevé, suivie par la Tchéquie, avec des taux standardisés selon l'âge (ASR) estimés à 14,5/100 000 et 14,42/100 000, respectivement.

Une personne vivant en Tchéquie a un risque de 2,83 % de développer un CCR. De manière générale, au cours des deux dernières décennies et jusqu'à récemment, l'incidence a augmenté d'environ 2 % par an, tant dans le monde qu'en Europe. En 2022, la mortalité mondiale due au CCR était de 179 368 décès (115 600 hommes et 63 768 femmes), avec un taux ASR global calculé de 1,8/100 000 [8]. En Europe, les taux de mortalité globaux liés au CCR ont augmenté jusqu'au début des années 1990, puis se sont généralement stabilisés ou diminués. La mortalité a diminué depuis les années 1980 dans les pays scandinaves et depuis le début des années 1990 en France, en Allemagne, en Autriche, aux Pays-Bas et en Italie.

Cependant, dans certains pays européens (Croatie, Estonie, Grèce, Irlande, Slovaquie), les taux de mortalité affichent toujours une tendance à la hausse. Le carcinome rénal est la lésion solide la plus courante du rein et représente environ 90 % de toutes les tumeurs malignes du rein. Il comprend différents sous-types de RCC présentant des caractéristiques histopathologiques et génétiques spécifiques. Il existe une prédominance de 1,5 à 2,0 : 1 chez les hommes sur les femmes, avec une incidence plus élevée dans la population plus âgée.

Étiologie Les facteurs de risque établis comprennent des facteurs liés au mode de vie tels que le tabagisme (rapport de risque [HR] : 1,23–1,58), l'obésité (HR : 1,71), l'IMC (> 35 vs. < 25) et hypertension (HR : 1,70). 50,2 % des patients atteints de RCC sont des fumeurs actuels ou anciens. Par histologie, les proportions de fumeurs actuels ou anciens varient de 38 % chez les patients atteints d'un carcinome chromophobe (chRCC) à 61,9 % chez ceux atteints d'un carcinome des canaux collecteurs/médullaires. Dans une revue systématique récente, le diabète s'est également révélé préjudiciable. Avoir un parent au premier degré atteint d’un cancer du rein est également associé à un risque accru de CCR.

Une consommation modérée d'alcool semble avoir un effet protecteur pour des raisons encore inconnues, tandis que tout niveau d'activité physique semble également avoir un certain effet protecteur. Un certain nombre d'autres facteurs ont été suggérés comme étant associés à un risque plus élevé ou plus faible de CCR, notamment des habitudes alimentaires spécifiques et une exposition professionnelle à des cancérogènes spécifiques, mais la littérature n'est pas concluante. La prophylaxie la plus efficace consiste à éviter de fumer et à réduire l’obésité. On sait que des facteurs de risque génétiques jouent un rôle dans le développement du CCR (voir Section 3.5.6 – Tumeurs rénales héréditaires).