L'intervention qui vous est proposée vise à retirer votre vessie cancéreuse.
L'urine sécrétée par les reins est évacuée par les uretères vers la vessie. La vessie est le réservoir dans lequel l'urine est stockée avant d'être évacuée lors de la miction. Cette miction permet l'évacuation des urines par l'urètre. Chez la femme, ce canal est court (environ 4 cm) et il est entouré de sphincters qui assurent la continence.
Les échantillons prélevés sur votre vessie ont révélé une tumeur.
Les caractéristiques de cette tumeur justifient l'ablation de la vessie.
Il existe d'autres options d'accompagnement qui sont discutées par votre urologue et/ou par le comité multidisciplinaire de cancérologie : Les traitements associés à la chirurgie. Une chimiothérapie intraveineuse peut être proposée
L'intervention qui vous est proposée vise à retirer votre vessie cancéreuse.
Toute intervention chirurgicale nécessite une préparation qui peut varier en fonction de chaque individu. Il est essentiel que vous suiviez les recommandations qui vous seront données par votre urologue et votre anesthésiste. Si ces recommandations ne sont pas suivies, l'intervention pourrait être reportée.
Avant chaque intervention chirurgicale, une consultation d’anesthésie préopératoire est obligatoire. Il est impératif d'informer votre urologue et l'anesthésiste de vos antécédents médicaux, chirurgicaux et allergiques ainsi que de vos traitements en cours, notamment les anticoagulants ou antiplaquettaires oraux ou injectables (aspirine, clopidogrel, anti-vitamine K, etc.). Leur utilisation augmente le risque de saignement pendant l'intervention. Ce traitement pourra être adapté et éventuellement modifié avant l'intervention. Une analyse d'urine est réalisée avant l'intervention pour vérifier la stérilité ou traiter une éventuelle infection, ce qui pourrait entraîner le report de la date de votre opération.
Les urines doivent être stériles pour l'opération : une analyse d'urine est donc réalisée au préalable pour vérifier sa stérilité ou traiter une éventuelle infection, ce qui pourrait conduire à reporter la date de votre opération.
Une préparation digestive est proposée dans certains cas. En cas de dérivation externe des urines, le choix du site d'implantation de la stomie (abdomen) est essentiel pour le confort de la vie ultérieure. Vous êtes formé à la pratique des soins de proximité par une infirmière spécialisée (stomothérapeute).
La procédure se déroule sous anesthésie générale. Un antibiotique peut être administré avant l’intervention. La première approche est :
– La vessie de remplacement : l’évacuation des urines se fait par l’urètre en interposant un réservoir intestinal entre les uretères et l’urètre.
– Connexion directe des uretères à la peau (urétérostomie cutanée), qui nécessite la mise en place d'une sonde de drainage dans chaque uretère.
– Le détournement des uretères vers le côlon avec élimination des urines par l’anus.
– Dérivation continentale des urines vers la peau en créant un réservoir intestinal, ce qui nécessite un cathétérisme intermittent régulier nuit et jour.
Le choix entre ces différentes techniques dépend de votre état de santé et du type de tumeur. Il fait l'objet d'un entretien préopératoire avec votre urologue et éventuellement avec l'infirmière stomathérapeute.
Parfois, le choix doit être modifié en cours d'intervention en fonction des constatations peropératoires. En fin d'intervention, en fonction de la dérivation des urines réalisée, une ou deux poches sont mises en place. Dans le cas d'un remplacement de vessie, des cathéters dans les uretères et un cathéter dans la nouvelle vessie sont positionnés, même si un ou plusieurs drains sont placés au niveau de la zone opératoire ; ils permettent de suivre les flux issus du site opératoire.
En général, le transit intestinal s'arrête temporairement par réflexe à la suite de cette intervention et vous pourrez vous nourrir progressivement dès sa reprise. Durant cette période, vous êtes nourri et hydraté par voie intraveineuse. Une sonde sortant par une narine (sonde nasogastrique) peut être mise en place afin de reposer votre estomac.
Les douleurs liées à l'intervention sont administrées régulièrement par des analgésiques à votre disposition. Le moment du retrait du ou des drains ainsi que des cathéters urinaires est défini par votre chirurgien. Si vous utilisez un réservoir interne, des lavages réguliers du réservoir peuvent être nécessaires.
Lors de votre hospitalisation, des mesures de prévention des thromboses veineuses (phlébite) sont mises en place, pouvant faire appel à une mobilisation précoce, à une contention des membres inférieurs (bas variqueux) et à un traitement anticoagulant. Ces traitements peuvent être poursuivis après votre hospitalisation et nécessitent des contrôles biologiques réguliers par votre médecin traitant. Les conseils et soins concernant le fonctionnement de votre réservoir vésical ou la pose de votre stomie vous sont expliqués pendant votre séjour. La durée de votre hospitalisation varie, décidée par votre chirurgien en fonction des éléments suivants. l'opération, votre état général. le plus souvent, il est de 15 jours. Le résultat de l’analyse de votre échantillon vésical n’est connu que plusieurs jours après l’opération. Il définit l'extension de votre maladie et/ou le caractère complet ou incomplet de l'excision chirurgicale. Elle conditionne le choix d'éventuels traitements complémentaires (chimiothérapie, radiothérapie). Ce résultat est à communiquer à votre médecin traitant et discuté lors de la visite postopératoire avec votre urologue.
Après une cystectomie totale, vous êtes porteur d'une dérivation urinaire qui peut être externe (Bricker) ou d'une néovessie (vessie construite dans l'intestin). Cette fiche de renseignements complète donc celle sur le dérivatif qui vous a été faite et dont nous vous recommandons de prendre connaissance. Après une cystectomie, il vous est également conseillé d'éviter les efforts et les déplacements importants dans le premier mois qui suit l'intervention. Les prescriptions qui vous sont données comprennent le soin de la ou des cicatrices. )peau ainsi que l'injection quotidienne d'un anticoagulant. Le maintien d'un traitement anticoagulant est nécessaire après votre hospitalisation pour prévenir les risques de phlébite. Le port de bas de contention peut être souhaitable au moins 10 jours après votre intervention.
Une lettre a été envoyée à votre médecin traitant pour le tenir informé de votre état de santé. La durée de la convalescence et la date de retour au travail ou à l'activité physique normale dépendent de votre condition physique. VOUS discutez avec votre chirurgien de la date de reprise de vos activités et du suivi après l'opération. Une consultation postopératoire est prévue avec votre urologue afin de vous informer ultérieurement du résultat de l'examen microscopique de votre vessie et de la prise en charge. Un suivi est prévu pour contrôler l'absence de récidive du cancer, surveiller la fonction rénale, évaluer les fonctions urinaires et sexuelles et prendre en charge d'éventuels effets indésirables.
Dans la majorité des cas, l’intervention qui vous est proposée se déroule sans complications. Cependant, toute intervention chirurgicale comporte un certain nombre de risques et de complications décrits ci-dessous. Certaines complications sont liées à votre état général. Toute intervention chirurgicale nécessite une anesthésie, qu'elle soit loco-régionale ou générale, qui comporte des risques. Ils vous seront expliqués lors de la consultation préopératoire avec l'anesthésiste. D'autres complications directement liées à l'intervention sont rares, mais possibles.