Carcinoame uroteliale sont la sixième tumeur la plus courante dans les pays développés. Ils peuvent être localisés dans les voies urinaires inférieures (vessie et urètre) et/ou supérieures (cavités pyélocaliciennes et uretère). Les tumeurs de la vessie représentent 90 à 95 % des CU et constituent la tumeur maligne des voies urinaires la plus courante.
Les RCH des voies urinaires supérieures sont rares et ne représentent que 5 à 10 % des RCH avec une incidence annuelle estimée dans les pays occidentaux à près de deux cas pour 100 000 habitants. Ce taux a augmenté au cours des dernières décennies en raison d’une meilleure détection et d’une meilleure survie au cancer de la vessie (BC).
Les tumeurs pyélocaliceales sont environ deux fois plus fréquentes que les tumeurs urétérales et les tumeurs multifocales sont retrouvées dans environ 10 à 20 % des cas. La présence concomitante d'un carcinome in situ des voies supérieures se situe entre 11 % et 36 %. Dans 17 % des cas, une BC concomitante est présente tandis qu'un antécédent de BC est retrouvé chez 41 % des hommes américains mais chez seulement 4 % des hommes chinois.
Ceci, ainsi que des facteurs génétiques et épigénétiques, peuvent expliquer pourquoi les patients asiatiques présentent une maladie plus avancée et de plus haut grade que les autres groupes ethniques. Après le traitement, une récidive dans la vessie survient chez 22 à 47 % des patients UTUC, en fonction du grade initial de la tumeur, contre 2 à 5 % dans le tractus supérieur controlatéral.
Un registre international rétrospectif comprenant les données de 2 380 patients de 2014 à 2019 (101 centres dans 29 pays) a confirmé que les patients de l'UTUC étaient majoritairement des hommes (70,5 %) et que 53,3 % étaient des fumeurs passés ou présents. La majorité des patients (58,1 %) ont été évalués en raison de symptômes, principalement une hématurie visible.
Cette dernière a été confirmée par une méta-analyse regroupant 44 études et montrant un taux d'incidence poolé pour l'UTUC de 0,75 % pour l'hématurie visible et de 0,17 % pour l'hématurie non visible. En ce qui concerne les UTUC survenant suite à un diagnostic initial de BC, une série de 82 patients traités par bacille de Calmette-Guérin (BCG) et ayant bénéficié d'une imagerie régulière des voies supérieures entre les années 1 et 3 ont montré un 8 CARCINOME UROTHÉLIAL DES VOIES URINAIRES SUPÉRIEURES – MISE À JOUR LIMITÉE MARS 2023 L'incidence des UTUC était de 13 %, toutes asymptomatiques, tandis que dans une autre série de 307 patients sans imagerie de routine des voies supérieures, l'incidence était de 25 %.
Une étude de cohorte multicentrique (n = 402) avec un suivi de 50 mois a démontré une incidence d'UTUC de 7,5 % chez les patients NMIBC recevant du BCG, les prédicteurs étant une récidive intravésicale et une tumeur non papillaire lors d'une résection transurétrale de la vessie (TURB). Après une cystectomie radicale pour MIBC, 3 à 5 % des patients développent une UTUC métachrone.